Le dernier sondage publié par BVA sur les intentions de vote aux élections européennes du 25 mai prochain, place une énième fois le Front National en tête du scrutin avec 23% des suffrages obtenus, l’UMP recueillant 21 % et le PS 17%...
Et ce sondage, comme les autres, est-il le reflet de la réalité ? Parce que l’on a pu constater les difficultés des sondeurs dés lors que le FN était dans le jeu. Le score pourrait même être plus important, tant la colère et le rejet sont prégnants envers une Union européenne à qui l’on fait porter le chapeau de tous nos échecs passés, présents et soyons fous, même à venir !
La campagne électorale n’est pas vraiment dynamique et ceux qui croient le plus en cette Europe font plutôt profil bas par peur de prendre des coups. Ne sont audibles que ceux qui veulent la peau de cette Europe qui n’a pas répondu aux attentes des citoyens.
Alors, on arrive à se demander si cette Union européenne ne va pas connaître un recul ?
Un recul plutôt qu’une explosion de cette zone pourrait être envisagé par les dirigeants des pays européens au terme de l’élection ?
L’Union européenne présente des défauts qu’il sera difficile de corriger. Un euro trop fort pénalise de nombreux Etats de la zone et l’Allemagne ne cédera jamais sur le sujet. Pour ce qui est de cette arme de la dévaluation ainsi neutralisée, n’y-aura-t-il pas la tentation de la récupérer si les difficultés économiques s’aggravaient ?
L’absence de protection de l’Union européenne face à la mondialisation pourrait bien être aussi un enjeu de plus en plus crucial. C’est en ces termes que s’exprimait la députée européenne Europe-Ecologie, Michèle Rivasi, sur le plateau de Mots Croisés le lundi 12 mai : «…et comme on n’a pas mis de taxes aux frontières de l’Europe, des taxes sociales et environnementales… si on ne taxe pas, on n’est mort, il n’y aura plus aucune industrie chez nous, il y aura des délocalisations… ».
Et ne parlons pas de l’espace Schengen, qui est taclé à tout bout de champ, et que même les plus favorables à l’Europe en reconnaissent les carences.
Ce matin, Nicolas Dupont-Aignan, Président du parti Debout de la République lançait sur LCP, Politique Matin : « …ce n’est pas la question de moins ou plus d’Europe, il s’agit d’avoir une Europe de bon sens et qui marche… ».
D’autres hommes politiques font entendre une autre musique, tel Laurent Wauquiez qui préconise une Union européenne réduite à six pays, ce que l’on imagine difficilement et quelle claque pour ceux qui seraient exclus ! Ils ne seraient pas prêts de pardonner un tel affront…
Alors, plutôt que de voir la construction européenne aller dans le mur, il sera peut-être privilégié de sauver ce qui peut l’être et de reculer sur ce qui ne fait pas ou plus consensus…
Une sorte de moins d’Europe pour plus d’Europe !
Ambroisine 22/05/2014 09:48